Oratoire "Sur Châble" à Saint-Jeoire, 1788
Oratoire "Sur Chable", Saint-Jeoire
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Type/Variété
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01_sjf_oraDescription
" Ce bel oratoire en granit, se trouve à l'angle d'un jardin. Il est fait de quatre blocs de pierre, le dernier servant de toiture, voûtée et débordante, en pyramide tronquée et surmontée d'une grande croix en fer forgé très ouvragée. Il est arrondi à l'arrière. Un bénitier a été creusé en bas à droite.La niche, légèrement voûtée, est fermée d'une porte à barreaux losangés, peinte en bleu et abrite une grande Vierge de Lourdes et une plus petite, avec Bernadette.
(Dimensions : 201-83-50 / Niche : 63-45-30).
Est inscrit sur le socle " MONSEIGNEUR ILLUSTRISSIME ET REVERENDISSIME JOSEPH MARIE PAGET EVEQUE ET PRINCE DE GENEVE ACCORDE 40 JOURS D'INDULGENCE A CEUX ET CELLES QUI DIRONT UN ACTE DE CONTRITION, UN PATER ET UN AVE MARIA DEVANT CET ORATOIRE J.P". ;Dérivé du latin « orare » désigne la prière. La fonction de l’oratoire n’est pourtant pas que symbolique, il s’agit bel et bien d’appeler à la prière le passant, voyageur, pèlerin ou habitant, en même temps que de lui permettre de se repérer. C’est dans les campagnes que l’on rencontre encore la majorité des plus de 12 000 oratoires répertoriés en France. Élevés pour invoquer la protection d’un village, signaler un chemin de pèlerinage ou, comme un ex-voto, pour rendre grâce, leur emplacement est parfois très ancien et ne doit généralement rien au hasard. En effet les oratoires se sont progressivement substitués aux lieux de cultes païens tels que les menhirs, les sources ou les arbres, tantôt christianisés, tantôt remplacés. C’est ainsi par exemple qu’aux premiers temps de l’évangélisation des populations celtes, certains menhirs ont été surmontés d’une croix.
Les oratoires témoignent donc publiquement de la piété populaire et rurale et constituent parfois les seuls lieux de culte dans des contrées éloignées des grandes églises.
"En Haute-Savoie, l'un des plus anciens doit être celui dit "Des sept Fontaines" à Montmin au pied de la Tournette, qui remontrait au XIIe ou XIIIe siècle; il est suivi de très près, sans doute par celui consacré à N.D du Toron à Talloires et qui daterait du XIIIe ou XIVe siècle".
