Alambic

Fonds Hermann ➔ Alambic

Collection scientifique et technique

Identifier:
2001.1260.1
Description
Il s'agit d'un alambic à feu nu, issu de la collection Hermann collecté à Villaz. Il est présenté dans le musée espace Le Sarto, c'est à dire la cave ou le cellier. L’alambic servait à distiller le marc de fruits ou des plantes pour en faire de l’alcool : gnôle. Le marc est chauffé et les vapeurs d’alcool montent et se condensent dans le serpentin qui est plongé dans l’eau froide ; l’alcool redevient liquide et à la sortie de l’alambic on récupère le distillat.

L’appareil essentiel de distillation est l’alambic. Il est composé de la cucurbite et de trois éléments : le tuyau, le trépied et la cuve de refroidissement. La cucurbite, habituellement appelée chaudière ou chaudron, est un récipient en forme de panse ou de courge (d’où vient son nom), qu’on place sur le trépied au-dessus du foyer, souvent dans l’âtre de la cuisine et dans lequel on verse les fruits fermentés avec leurs noyaux. Du sommet ou chapiteau (dit tête) partent un ou plus souvent deux tuyaux droits (dits pipes) qui se rétrécissent progressivement pour plonger finalement dans une cuve tronconique en bois, cerclée de bois, remplie d’eau froide et qu’ils traversent de part en part.

Ici l’alambic est en « cuivre rouge ». Il est petit . On estime alors qu’un faible volume permet de limiter les risques inhérents à la chauffe.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le chauffage de la chaudière se fait au bois dans des alambics à feu nu. Comme la flamme est en contact direct avec le fond de l’alambic, il est impératif de prendre de grandes précautions pour éliminer tout risque de laisser prendre à l’eau de vie un goût de brûlé. Il faut maintenir un chauffage régulier, exercer une surveillance constante pour contrer un éventuel coup de feu. Il convient d’ajouter, à chaque « cuite », 8 à 10 litres d’eau de source ou de petites eaux de la distillation précédente. En moyenne, chaque cuite rend le seizième de la mise en produits. 

;La distillation est une technique ancienne, plus ou moins entourée de magie comme les autres arts du feu. Elle s’est répandue en Europe occidentale dans les milieux savants et alchimiques surtout à partir du XIIe siècle et n’a guère connu de modification avant la seconde moitié du XIXe siècle. Le procédé est simple : il consiste à chauffer un mélange pour en extraire les éléments volatils en les transformant en vapeurs qui, condensées par refroidissement, sont recueillies sous forme liquide.
Usage / Utilisation
Il servait à distiller le marc de fruits ou des plantes pour en faire de l’alcool : « gnôle ». Le marc est chauffé et les vapeurs d’alcool montent et se condensent dans le serpentin qui est plongé dans l’eau froide ; l’alcool redevient liquide et à la sortie de l’alambic on récupère le distillat. Ici il s'agit d'un modèle à feu nu, c'est à dire que le feu de bois chauffait directement la cuve. Il existe des modèles à vapeur et à bain marie, la chaudière contenant les fruits fermentés n'est donc plus en contact direct avec le feu dans ces modèles. Ces derniers sont préférés par les bouilleurs ambulants, l'eau de vie produite est de meilleure qualité.
Rights
;collection F. Hermann, Conseil départemental de la Haute-Savoie / Paysalp;collection F. Hermann, Conseil départemental de la Haute-Savoie / Paysalp

Avec la participation des communes adhérentes au Réseau Patrimoines et Territoires de l'écomusée PAYSALP et le soutien de :