Jacques VENJEAN, médecin du travail et allergologue à Scionzier 1
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Identifier:
150512_clu_bia_g_006
Description
Avant 1985, les médecins du travail, non qualifiés, avaient cependant établi les bases de l'évaluation des conditions de travail. Une étude avait été faite sur les cancers de la peau liés aux huiles de décolletage. Ces cancers apparurent surtout dans la période d'après-guerre, où les huiles utilisées étaient très très nocives, parce qu'issue du raffinage du charbon. En 1985 les huiles avaient déjà beaucoup évolué dans leur composition, mais elles provoquent encore des allergies.
Le médecin du travail est un conseiller, il ne peut rien imposer. Il a le pouvoir et le devoir de témoigner.
Les risques du trichloréthylène utilisé pour nettoyer les pièces avaient aussi été étudiés avant 1985: le trichloréthylène provoque des troubles neurologiques, des cancers du rein.... Cependant il a fallu longtemps pour que sa toxicité soit reconnue.
Au fil du temps les améliorations apportées aux tours ont fait baisser le volume sonore. En moyenne les conditions de travail se sont améliorées, mais on assiste à une explosion des douleurs psychologiques liées à l'organisation du travail (accélération des rythmes), ce qui n'est pas spécifique du décolletage. On trouve aussi une forte augmentation des troubles musculo-squelettiques lés à la répétitivité des mouvements. l'ergonomie des postes pourrait être améliorée
Les accidents du travail sont liés aux outils coupants, à la manutention. Les nouvelles méthodes de management, axées sur la rentabilité provoquent un retour en arrière pour ce qui est de la gestion des risques d'accidents.
Souvent les entreprises rejettent le médecin du travail
Enregistrement issu de l'enquête et l'exposition « Portraits du décolletage » de Caroline HOUAL
Rights
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