Pierre LATHUILLE, président directeur général de LATHUILLE-HUDRY
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Identifier:
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Description
« Ce qui importe n'est pas la machine, mais les gens qu'on met dessus »
Parmi les dirigeants qui me reçoivent dans mon travail de « porte à porte », je suis accueillie par Pierre LATHUILLE, PDG de l'entreprise LATHUILLE-HUDRY: la filiation est évidente. C'est un homme qui parle calmement en prenant le choix des mots qui me reçoit dans des locaux très lumineux et silencieux.
Les origines de LATHUILLE-HUDRY remontent au milieu des années 20, lorsque Joseph LATHUILLE, son grand-père, construit le premier bâtiment et pose ainsi les premières pierres de l'entreprise. Les regroupements familiaux, puis les séparations, douloureuses, ont amené cette entreprise à prendre en 1956 le nom qu'elle porte aujourd'hui.
Partie d'une activité « traditionnelle », «avec un atelier de reprise, et le recours aux tours à cames et aux poulies à renvoi», cette entreprise prend au début des années 80 un virage fondamental pour son développement.
«En 1981, mon frère est abordé par un client important pour la vallée qui vient le voir en lui disant 'si vous voulez travailler avec nous, il faut vous équiper en machines à commande numérique et usiner des matières inoxydables'. A l'époque, nous n'avions pas de commandes numériques, nous n'usinions pratiquement que du laiton. Cela a été une grosse décision prise par mon frère de prendre ce virage important. Il aurait pu le prendre différemment et rejoindre ceux qui se sont mis dans le décolletage grande série. Mais il a opté pour la partie plus difficile, la commande numérique, ce qui nous a amené à l'entreprise que nous sommes aujourd'hui : spécialisée dans la petite et moyenne série, et non pas grande série comme un très grand nombre d'entreprises de la vallée.»
Parallèlement, fruit du hasard et des connaissances, l'entreprise s'ouvre au secteur de l'aéronautique demandeuse de très petites séries. Au fur et à mesure de notre entretien, nous échangeons sur la relation avec les clients, et le positionnement d'une entreprise qui aujourd'hui utilise bien d'autres procès de fabrication que le décolletage à proprement dit. Pierre LATHUILLE d'ailleurs n'est pas particulièrement attaché au mot de «décolletage», et est plus intéressé à sortir d'une culture de « sous-traitance » qui a longtemps caractérisé le tissu industriel du bassin clusien.
Photographie issue de l'enquête et l'exposition « Portraits du décolletage » de Caroline HOUAL
En diaporama, l'objet représentatif qu'a choisi Pierre LATHUILLE: au milieu des années 90, LATHUILLE-HUDRY fabrique son propre produit: une pièce destinée aux façades vitrées architecturales, telle celle qui habille l'entrée des locaux de l'entreprise devant laquelle se trouve Pierre LATHUILLE.
Rights
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