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Jérôme AKMOUCHE, directeur du Syndicat national du décolletage, dans les locaux du SNDEC

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Identifier:
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Description
« 88 % d'entreprises du décolletage ont plus de 21 ans d'ancienneté, contre 28% dans l'industrie » C'est chrono en main que j'interviewe Jérôme: il a 30 minutes à me consacrer, il faut être efficace! Jérôme AKMOUCHE est Directeur du Syndicat national du décolletage (SNDEC), un syndicat professionnel qui a l'adhésion d'un quart des entreprises du secteur. Dans la généalogie du SNDEC, on trouve trois organisations professionnelles : les 'tourneurs décolleteurs fabricants de vis cylindriques', les 'fabricants de boulons et tendeurs pour l'aviation', les 'fabricants de fusées. Des organisations aux noms poétiques qui se sont réunies pour fonder ce qui prendra le nom en 1941 de SNDEC. d'abord basé à Paris, le siège est transféré à Cluses en 1969, là où se trouve la plus grande concentration des entreprises de la profession. Jerôme tempère: «la vallée de l'Arve est certainement la plus forte concentration mondiale d'entreprises de décolletage, l'endroit où se trouve la plus haute technicité et un esprit entrepreneurial très marqué ; c'est un écosystème unique. Mais ce n'est pas parce que c'est la plus grande concentration qu'ils sont les seuls, il y a de plus en plus de concurrence, l'Allemagne en premier lieu». l'international est un enjeu majeur pour la profession : à la fois une menace pour la délocalisation de certaines fabrications, mais aussi un potentiel avec une activité de plus en plus tournée vers l'export, notamment à l'attention du marché automobile. Au début des années 2000, de grosses entreprises du secteur sont ébranlées de l'intérieur. «Une crise structurelle» précise Jérôme. Alors même que le décolletage est une activité où l'investissement dans les moyens de production est fondamentale (10% du chiffre d'affaire en moyenne), entrent dans leur capital des investisseurs à logique financière, des fonds de pension. Ils négligent l'investissement dans le capital productif, «amenant ces entreprises à perdre en compétitivité». Or, «en Haute Savoie, s'il y a 400 entreprises de décolletage, ces grosses entreprises sont des interfaces et irriguent le tissu de sous-traitance». Une situation qui fragilise le tissu industriel local dans son ensemble et prépare le terrain de la crise de 2008-2009, «pendant laquelle le bateau a bien tangué». Cette période fait date pour la profession et ouvre vers une logique de regroupement et de mutualisation, allant à l'encontre d'une culture très individualiste qui a longtemps caractérisé ce secteur. Une logique à la base d'Expansion 2020, ce plan stratégique pour la profession porté par le Syndicat, et qui m'amène à interrompre mon échange avec Jérôme après 33 mn d'entretien. Photographie issue de l'enquête et l'exposition « Portraits du décolletage » de Caroline HOUAL En diaporama, l'objet représentatif qu'a choisi Jérôme AKMOUCHE: des tasses de café. Son quotidien...beaucoup de café !
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